Un onzième autographe d’Arthur Rimbaud

Le soir même du vernissage, un chercheur et collectionneur nîmois, Pierre E. Richard, a présenté à l’équipe des concepteurs et conservateurs de l’exposition un autographe d’Arthur Rimbaud.

Cette lettre aux siens envoyée d’Aden le 10 septembre 1884 mentionne à deux reprises Obock.

Rimbaud annonce que ses affaires à Aden vont mal et qu’il va chercher un autre emploi. Il semble découragé : « du moment que je gagne ma vie ici, et puisque chaque homme est esclave de cette fatalité misérable, autant ici qu’ailleurs, mieux vaut même ici qu’ailleurs où je suis inconnu ou bien où l’on m’a oublié complètement et où je n’aurai à recommencer. […] il est plus que probable que je n’aurai jamais de quoi, et que je ne vivrai ni ne mourrai tranquille. Enfin, comme disent les musulmans : C’est écrit ! C’est la vie, elle n’est pas drôle. »

La même angoisse se ressent dans ce qu’il dit ensuite d’Obock : « Tout le littoral de cette sale mer Rouge. »

La lettre se termine par une remarque assez acerbe d’Arthur Rimbaud à l’endroit de son frère Frédéric et Isabelle Rimbaud supprimera ce dernier paragraphe lorsqu’elle la publie.


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