Paul Soleillet : un Nîmois en Afrique

Ses aventures alimentaient la presse populaire, son portrait ornait cahiers d’écolier ou images à collectionner, son buste trônait au milieu du square de l’Esplanade, mais qui connaît aujourd’hui Paul Soleillet ? Né à Nîmes en 1842, veuf un an après son mariage, ruiné par un projet commercial hasardeux, le jeune homme tente de se refaire en Afrique.

Ses explorations commencent dans le Sahara algérien, elles se poursuivent au Sénégal et au Soudan, avec en point de mire Tombouctou, la mystérieuse cité malienne visitée jadis par René Caillié. L’idée de Soleillet est de relancer le commerce en rouvrant l’ancienne route des caravanes. Mieux encore, il se fait le promoteur infatigable d’un chemin de fer transsaharien entre Saint-Louis du Sénégal et Alger. Soleillet effectue les reconnaissances nécessaires en adoptant le costume et les usages locaux, ce qui lui vaut l’estime générale de ses hôtes ; au rebours, son hostilité marquée contre la conquête militaire lui attire des ennuis avec les autorités coloniales : Soleillet doit quitter l’Afrique l’Ouest. Une nouvelle page s’ouvre alors en Éthiopie : il fonde à Obock un comptoir sur la mer Rouge, explore le Choa et le Kaffa, noue des liens avec le roi Ménélik, à qui il destine un convoi d’armes. Sa route croise à cette occasion celle d’un autre aventurier, Arthur Rimbaud. Le temps d’une saison. La dernière de sa vie, car Soleillet meurt à Aden le 10 septembre 1886.

Paul Soleillet : un Nîmois en Afrique. – Ville de Nîmes – Bibliothèque Carré d’art, 2020. – 112 p. – ISBN : 979-10-90283-03-9. – En vente 13,50 € à la librairie de Carré d’art.

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