Chœur de chambre « Les Agréments » et rencontre poétique avec Olivier Barbarant

Programme de chant : Philippe Hersant « Allégories » et « Visages de la terre » de Thierry Machuel

Dans ses Allégories, Philippe Hersant met en musique trois poèmes d’Arthur Rimbaud : Enfance III, Jeunesse III, Départ. Après les visions enfantines, Jeunesse III décrit l’impatience mal contenue d’un jeune homme de vingt ans qui ne supporte plus l’inaction et la vie sédentaire.   Une solution s’impose: il faut partir. « Le départ est traité comme un grand crescendo jubilatoire, voire comme un rite d’exorcisme contre ce que Rimbaud appelle « les arrêts de la vie ». »(Philippe Hersant).

Avec les Visages de la terre, Thierry Machuel a fait dialoguer les voix de René-Guy Cadou et de sa femme Hélène. La rencontre du poète avec celle qui fut sa compagne dans les dernières années de sa courte vie est au cœur de cette œuvre. On y retrouve la force du langage de René-Guy Cadou et on y découvre celle de sa femme, qui écrivit son tout premier poème au lendemain de la mort de son mari.

Le chœur de chambre Les Agréments, basé à Nîmes, s’est réuni pour la première fois en décembre 2014. Il est constitué de 12 chanteurs confirmés. Leur particularité est de chanter sans chef : ce qui est la règle en musique de chambre est curieusement beaucoup plus rare dans le cas d’un chœur. Cette expérience, qui reste une gageure, nourrit cependant l’enthousiasme pour une pratique nouvelle, faite d’écoute mutuelle, d’élaboration collective et de confiance réciproque.

Olivier Barbarant

Au cœur du temps fort Rimbaud-Soleillet, rencontre avec un poète d’aujourd’hui. Olivier Barbarant, né en Champagne en 1966, a fait ses études à l’ENS de Saint-Cloud. Agrégé et docteur ès Lettres, avec une thèse portant sur la poésie d’Aragon, il a enseigné en lycée technique, à l’université, en classes préparatoires, avant de devenir Inspecteur général de l’éducation nationale, et actuellement doyen du groupe des Lettres. Sa vie est faite de beaucoup de livres, de beaucoup de trains, de quelques chats hélas successifs, et de quelques proches, peu nombreux : une épouse et des enfants (ce qui était un peu inattendu), une grappe d’amis sur la vigne des connaissances. Il associe à l’écriture une activité de critique : éditeur des Œuvres poétiques d’Aragon pour la bibliothèque de la Pléiade, il lui a consacré une trentaine d’articles, bien des conférences ; il tente régulièrement de rendre compte de ses lectures dans les journaux et les revues. Il a écrit, parmi de nombreux titres : Les Parquets du ciel (poèmes), éditions Champ Vallon, 1991 ; Odes dérisoires et quelques autres un peu moins (poèmes), éditions Champ Vallon, 1998, prix Tristan Tzara ; Un grand instant (poésie), éditions Champ Vallon, 2019, prix Apollinaire.

SAMEDI 7 MARS à 18 h Bibliothèque Carré d’Art – Jean Bousquet Atrium (-1) et Grand Auditorium (-1)

 

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